La santé mentale des jeunes enfants correspond à la façon dont un enfant se développe socialement et émotionnellement de la naissance à ses trois ans.

Pendant les six premiers mois de sa vie, un bébé dépend entièrement des soins apportés par ses parents : non seulement pour ses besoins physiques, mais aussi pour la régulation de ses émotions et la protection contre le stress.

Durant cette période, le bébé ne sait même pas qu’il est un être distinct de sa mère. Lorsque sa mère le regarde avec amour, il ne voit pas sa mère. Il voit le reflet qu’elle lui renvoie, c’est-à-dire celui d’un individu digne d’être aimé. Cela permet au nourrisson de se construire en tant qu’individu méritant d’être aimé et de vivre de bons moments, de voir les autres comme des êtres fiables et dignes de confiance, et d’appréhender le monde comme un endroit sûr où des expériences positives l’attendent.

Si le bébé est dépendant de ses parents, il est également capable de s’intéresser à eux. Il va ainsi réagir aux réflexions et marques d’enthousiasme de ses parents dans ce que l’on appelle une « protoconversation ». Pensez à la manière dont les mères « parlent » à leur bébé. Le bébé regarde le visage de sa mère, forme un O avec sa bouche et babille « oh » ou « ah » en réponse. Ces phases de changement et d’apprentissage sont très intéressantes : le cerveau se réorganise en permanence selon les expériences et échanges quotidiens entre le parent et l’enfant.

Les centres d’intérêt qui sont les nôtres ces premiers mois nous définissent en tant qu’individus. En effet, nos premiers liens s’enracinent dans notre cerveau et influencent nos relations pour le restant de notre vie.

Si tout cela peut sembler compliqué, c’est en réalité très simple : il suffit de revenir à l’essentiel dans notre approche éducative.